Déchets, excréments et matériels de camping brisés laissés sur la plage, la Gaspésie a été prise d’assaut cet été. Les touristes débarquent et oublient de faire attention aux magnifiques milieux naturels qu’ils viennent admirer. Ils ne sont pas les seuls à vouloir profiter de la nature : les deux tiers des Québécois ont fait du plein air dans les trois dernières années ! Mais savons-nous comment nos activités peuvent impacter les milieux naturels ? Peut-être aurions-nous besoin collectivement de quelques cours de rattrapage en éducation relative au plein air et à l’environnement ?
Pour profiter des bienfaits de la nature, et que ce soit également le cas pour les prochaines générations, elle soutient qu’il faut comprendre comment la nature opère et apprendre à reconnaître comment elle est modifiée par nos interactions avec ses composantes. Par la suite vient le temps d’apprendre comment agir pour mieux coexister avec elle.
Danielle Landry
Sans trace Canada est un organisme sans but lucratif qui a pour but de promouvoir l'usage responsable des aires naturelles par l'entremise de l'éducation, de la recherche, et de partenariats.
« Souvent quand on se promène en forêt, on a l’impression d’être seul au monde. », note Danielle Landry. « Il ne faut toutefois pas oublier que nous ne sommes pas les seuls randonneurs à emprunter ce sentier. Loin de là ! » La formatrice Sans trace remarque que nous avons tendance à imaginer que notre impact individuel est sans conséquence. Il faut cependant se rappeler que des milliers de personnes se promènent sur les sentiers pédestres de la province et que, cumulés, nos passages exercent une pression importante sur le milieu.
Elle-même adepte de plein air, Danielle Landry souhaite encourager les randonneurs à prendre conscience que les impacts de leurs activités s’ajoutent aux enjeux environnementaux, tels que le déclin de la biodiversité, qui nuisent aux milieux naturels. « Une fois qu’on le réalise, je pense qu’il devient encore plus important de faire des efforts supplémentaires. Rendu là, on n’a plus de problème à traîner notre truelle pour enfouir correctement nos excréments ou à rapporter nos emballages vides plutôt que d’essayer de les brûler sur place. », ajoute-t-elle avec un sourire.