Porteurs d'ERE !
Pour souligner les 20 ans de l'AQPERE, nous avons demandé à des personnalités issues d’horizons différents de témoigner de leur intérêt et de leur engagement en faveur de l’ERE. Qu'ils viennent du milieu de l'enseignement, des arts, du monde associatif, ils nous laissent un témoignage sur une expérience en ERE, un projet qui les a marqué, l’importance de l'ERE à leurs yeux, leur vision de l’ERE pour le futur...
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Expériences et Rêves de l’ERE
(par Linda Liboiron)
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Je ne proviens pas du milieu de l’ERE car je suis historienne et j’ai travaillé plusieurs années dans le monde des parcs et des musées. Mes références étaient plutôt de l’ordre de l’interprétation et de l’éducation. À mon arrivée à la Biosphère, j’ai tranquillement intégré à mes bases théoriques et pratiques ce nouveau domaine qui avait son propre vocabulaire et sa géographie. Ce fut une expérience fascinante qui m’a beaucoup enrichie et qui aujourd’hui encore soutient mes recherches et mes actions.
Plusieurs éléments me touchent lorsque je pense à l’ERE. La première est l’engagement des personnes qui y œuvrent, leur souci d’améliorer l’environnement au quotidien et notre société, ainsi que leur capacité à travailler en équipe pour atteindre leurs objectifs. Les effets de l’action de l’ERE ont été pour moi une source constante d’espoir. Je me permets de traduire cette phrase qui m’a encouragée à ne jamais lâcher prise : « Bien des élèves affirment se sentir moins dépassés par leur sentiment de crise environnementale… rien que de faire quelque chose, même la plus petite action, les aide à se sentir moins dépassés… le fait d’agir libère le stress causé par l’inaction1. »
De belles découvertes ont illuminé mon parcours. Par exemple, j’ai en mémoire les échanges stimulants et créatifs vécus au sein du Groupe musées et communautés viables. Ce cadre m’a permis de réaliser comment les musées pouvaient s’insérer finement dans leur collectivité et contribuer à sa pérennité. Aussi, les recherches menées en collaboration avec l’Université de Moncton2 m’ont permis de raffiner ma pensée et d’avancer dans la compréhension des mécanismes d’action.
Le rapport intitulé « Environmental Literacy in America » (COYLE, 20053) qui propose trois niveaux d’apprentissage pour devenir habile et résolu à travailler personnellement et collectivement afin d’améliorer ou de maintenir un équilibre dynamique entre la qualité de vie et la qualité de l’environnement m’a aidé à construire des programmations équilibrées satisfaisant les besoins des différents visiteurs.
Finalement, les recherches effectuées lors de nos projets d’évaluation m’ont amené à considérer les composantes de la citoyenneté environnementale4 comme des éléments intéressants à cerner lorsqu’on désire cartographier l’évolution des personnes et des organismes.
Dans les groupes auxquels j’ai participé et lors des formations données ou reçues, j’ai eu la chance de rencontrer des gens extraordinaires et je les remercie toutes et tous de leur générosité à partager leurs savoirs et leurs valeurs.
Mme Liboiron a œuvré à Parcs Canada ainsi qu’à la Biosphère d’Environnement Canada, tant au niveau local, régional que national. Au cours de sa carrière, elle a géré des sites muséaux, des équipes d’accueil et d’animation, ainsi que développé des programmations éducatives et d’activités publiques. Elle a participé à de nombreux projets de recherche sur les publics et s’est spécialisée en évaluation. Elle est actuellement consultante et formatrice en services aux publics et gestion des musées.
(1) J. P. Engel, D. Sturgi, « Ethics in action : Adopting an Environmental Practice », Green Teacher, vol. 78, p.11-15.
(2) D. Pruneau, Ph.D., Professeur titulaire, Groupe de recherche Littoral et vie, Faculté des sciences de l’éducation, Université de Moncton, Nouveau-Brunswick.
(3)
http://www.neefusa.org/pdf/ELR2005.pdf
(3) M. Boutet, « Impact de la participation aux programmes Réseau d’observation des poissons d’eau douce et J’adopte un cours d’eau sur le développement d’une citoyenneté environnementale, Université de Sherbrooke, 2008
Inspiré d'une initiative du Réseau IDée :
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