Parcs urbains, lieux de richesse

Plus que jamais, les parcs urbains de Montréal montrent leur importance en tant que refuges paisibles pour nos esprits stressés. Par les temps qui courent, le nombre de marathoniens en devenir dans les parcs urbains semble avoir explosé. Mais les espaces verts qui nous entourent ne sont pas que des pistes de course : ils sont un véritable tissu social.

Sans compter les parcs d’arrondissement, Montréal compte une vingtaine de grands parcs : les parcs métropolitains, comme l’emblématique parc du Mont-Royal, les parcs-nature, milieux naturels protégés, et les grands parcs urbains comme le parc Lafontaine. Chacun offre son lot d’activités culturelles, éducatives et sportives programmées tout au long de l’année. Des piscines et terrains de soccer en été aux patinoires et buttes de neige en hiver, les parcs urbains sont certifiés quatre-saisons.

Si vous pensez que j’ai été payé par la Ville pour vanter les vertus de la verdure de leur gazon, détrompez-vous. J’ai vécu la beauté des parcs urbains. J’ai vu le pouvoir qu’ils ont de faire ressortir la bonté des gens et de les réunir par le fait même.

Moi-même amateur de slackline — loisir pratiqué à l’aide d’une sorte de corde funambule — je fréquente depuis peu le parc Jarry à la recherche de l’arbre parfait pour y monter ma ligne. J’y ai aussitôt découvert un réseau d’amateurs de slackline où les plus grands slaques m’ont enseigné le revers de ce sport. J’ai appris, discuté et ri avec des étrangers qui n’étaient plus étranges, lié à eux par l’atmosphère ludique, rassembleuse du parc Jarry.

J’ai revu dans un parc d’arrondissement cette aiguille qui file dans la communauté et rapproche comme des amis ces citoyens étrangers à leurs voisins. J’ai assisté à des matchs de hockey improvisés, à des discussions animées sur des sujets divers et même à la formation d’une communauté serrée de joueurs de ping-pong, et tout cela entre de purs inconnus devenus amis.

C’est là que se trouve toute la richesse des parcs urbains. Non seulement permettent-ils de profiter d’un espace vert paisible et calmant dans une ville achalandée, ce sont aussi des lieux rassembleurs où les esprits anonymes se rencontrent. Dans l’acte aussi simple du côtoiement, il me semble qu’un sentiment de communauté émane des parcs de Montréal. Le parc urbain est un refuge chaleureux dans l’hiver de l’éloignement social. Il mérite pour cela que nous le protégions avant qu’il ne s’ajoute à la liste des espèces en voie de disparition.

Les parcs urbains, qu’ils soient minuscules ou immenses, sont des lieux privilégiés pour côtoyer la nature en pleine ville. Ils sont aussi une portée d’entrée vers la conservation de l’environnement puisque nous avons tendance à protéger ce qu’on aime et à aimer ce qu’on connaît. Les parcs occupent donc une place de choix en éducation relative à l’environnement. De plus, ils ont une multitude de bienfaits insoupçonnés :

  • Prévenir la myopie ;

  • Diminuer les risques de maladies cardiaques et pulmonaires ;

  • Renforcer le système immunitaire grâce aux bactéries dans le sol ;

  • Réduire la durée d’hospitalisation des patients, diminuer le taux de complications et le besoin d’analgésique ;

  • Diminuer les symptômes de dépression ;

  • Offrir un lieu idéal pour s’initier aux activités de plein air et à passer du temps dans la nature.

Un texte de Colin Gilbert
Étudiant en sciences naturelles et en éducation, ma plus grande passion est l'environnement. J'ai toujours adoré la nature et le plein air. La seule chose qui me rende encore plus heureux est de partager cette passion! J'ai trouvé un bel équilibre chez GUEPE, un organisme à but non-lucratif montréalais œuvrant à l'éducation relative à l'environnement. Je peux maintenant vivre et partager ma passion en ville!