Table ronde 4 : La santé, une aventure citoyenne - volet Qualité de l'air
L’urgence d’agir

Si tous les sondages confirment la sensibilisation des Montréalais à l’urgence d’agir pour contrer le réchauffement climatique, ceux-ci, leur administration municipale et celle des autres paliers gouvernementaux tardent à passer aux actes.

La mauvaise nouvelle, c’est que nous, Québécois, figurons parmi les plus grands pollueurs de la planète. La bonne nouvelle, c’est que nous sommes également parmi les plus sensibilisés au péril que fait courir à cette même planète le réchauffement climatique engendré par l’activité humaine.

Les Montréalais ont manifesté dans la rue contre le projet du Suroît; des dizaines d’associations militent pour la protection de l’environnement; la Ville de Montréal et le Gouvernement du Québec ont élaboré des « plans verts ».  Pourtant, le discours ne mène pas vraiment à l’action nécessaire aux changements souhaités.

Le bilan énergétique du Québec - l’électricité occupant près de 50% du total - peut nous fournir une partie de l’explication. Le secteur des transports, particulièrement l’omniprésence de la voiture privée dans les déplacements quotidiens de la population, occupe l’essentiel de l’autre partie de notre bilan, la partie sombre en quelque sorte; la partie dont il nous faudrait corriger drastiquement la trajectoire. Or, s’attaquer à la suprématie de l’automobile dans nos sociétés nord-américaines est sans doute le défi le plus difficile à relever pour les écologistes car il suppose des modifications comportementales et institutionnelles considérables.

Robert Perreault
Représentant, Conseil régional de l’environnement
rperreault@cremtl.qc.ca