L’enfant qui naît dans une famille pauvre d’un quartier défavorisé de Montréal a une espérance de vie inférieure de 11 ans à l’enfant issu d’un quartier riche. Dès l’enfance, on note des différences. Les enfants pauvres sont davantage susceptibles de naître avec un moindre poids. Pendant leur enfance, ils présentent  plus de problèmes de santé. On observe, entre autres, qu’ils sont plus nombreux à développer de l’asthme, plus sujets aux accidents et présentent plus de problèmes de santé mentale. Les causes de ces écarts de santé sont multiples, complexes et ne s’expliquent pas complètement. Certains éléments de l’environnement y contribuent de façon importante. D’abord, il importe de considérer les éléments environnementaux physiques comme le logement, le voisinage, les services et ensuite, les éléments psychosociaux comme le stress chronique et l’absence de cohésion sociale. Comment l’école peut-elle contribuer à diminuer ces impacts sur les enfants vivant la pauvreté?

Diane Roger-Achim
Médecin, CLSC des Faubourgs, CSSS Jeanne-Mance
diane.roger-achim@ssss.gouv.qc.ca