Table ronde 7 : Quand l'aménagement urbain s'en mêle!
Prendre des décisions d'aménagement urbain pour conserver la santé des écosystèmes naturels

L’environnement urbain engendre des problèmes identitaires, sociaux, écologiques, économiques et de santé. Des solutions ont été apportées par divers mouvements urbains : communautés en santé, villes viables, nouvel urbanisme, etc. Le Design de conservation, consiste à choisir, sur un terrain naturel que l’on veut développer, les écosystèmes naturels à protéger. On dispose alors les habitations, les services, les routes et les infrastructures en fonction de la survie et du bien-être des écosystèmes choisis. On réfléchit également à des modes de vie résidentiels favorables à la conservation des espèces.

En éducation au développement durable, on peut développer chez les jeunes la capacité de prendre des décisions soucieuses du futur. Au Nouveau-Brunswick, des élèves de 6e année ont joué les rôles de futurs habitants d’un quartier résidentiel, qui sera véritablement construit selon un Design de conservation. Divers incidents critiques ont été proposés et les élèves ont pris des décisions à propos de leur façon de vivre dans le quartier. Ils ont été invités à sélectionner des plantes pour leur terrain (en découvrant les avantages des plantes indigènes), à choisir des façons de se débarrasser des moustiques, à déterminer s’ils devraient posséder des animaux domestiques (susceptibles d’effrayer les animaux sauvages), etc. Durant le projet, les chercheurs ont décrit le processus décisionnel des jeunes : les connaissances et attitudes qui influencent leurs décisions, les étapes de leur prise de décision et leurs capacités de prise en compte du futur et de la santé des espèces naturelles du terrain. Les chercheurs ont alors tenté d’améliorer le processus décisionnel des élèves en leur enseignant des stratégies métacognitives et en utilisant des approches d’éducation au futur. La prise de décisions des élèves, centrée au départ sur le plaisir, l’esthétique et les incidences économiques, a évolué vers une réflexion approfondie et, chez certains, vers une réelle considération des besoins des espèces sauvages.

Diane Pruneau
Professeure titulaire, Université de Moncton
diane.pruneau@umoncton.ca